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Alternance, je me lance

Alternance, je me lance

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Alternance, je me lance

Un Institut de formation chez Norauto. Un école-usine commune à plusieurs constructeurs automobiles et ferroviaires… Les bancs de l’école s’installent aussi dans les entreprises. « Tout part d’une problématique d’emploi  », lance Yann Bouvier, chargé de mission au sein de la Fondation innovation pour les apprentissages (FIPA) (1). Besoin de main-d’œuvre important, difficultés de recrutements, recherche de compétences pointues, fidélisation des salariés, développement de l’attractivité de l’entreprise…

« L’évolution des métiers est réelle. Les cursus n’existent pas toujours à l’extérieur. »

« Disposer de leur propre centre de formation permet aux entreprises d’avoir un organe de formation à leur main, intégrable à leurs locaux. Elles peuvent faire de l’apprentissage tout en insufflant les valeurs de l’entreprise, les savoir-faire qui lui sont propres… », détaille Yann Bouvier

« Ca leur donne aussi la possibilité de partager des classes d’alternance, d’apprentissage avec des salariés en reconversion par exemple. Elles peuvent faire intervenir des formateurs externes et internes… L’évolution des métiers est réelle. Les cursus n’existent pas toujours à l’extérieur. Il n’y a rien de mieux qu’un centre de formation bien adapté à leurs besoins. »

Plusieurs types de structures

Les raisons de la création d’un organe de formation au sein d’une entreprise sont multiples. Les formes que cette structure peut prendre le sont aussi : partenariat avec un établissement d’enseignement supérieur, école commune à plusieurs entreprises, jusqu’au Centre de formation d’apprentis d’entreprise (CFA), dont la création a été simplifiée depuis une loi de 2018… Comme les autres types de CFA, ils doivent proposer des formations diplômantes ou certifiantes s’ils veulent pouvoir bénéficier des fonds dédiés à l’apprentissage.

Quid cependant de l’avenir professionnel de ces personnes qui ont suivi des formations très ciblées ? « On pourrait imaginer que ces formations qui ne sont pas purement académiques puissent avoir un peu moins de prestige auprès des entreprises extérieures », reconnaît Yann Bouvier. « Cependant, elles ont des atouts. Elles sont très orientées "métier" et préparent des personnes qui sont opérationnelles pour un emploi. Elles confèrent également un niveau de diplôme qui permet aux apprentis qui le souhaitent de poursuivre leurs études. Enfin, ce qui compte beaucoup pour les entreprises aujourd’hui, c’est l’expérience professionnelle. De ce point de vue, les CFA d’entreprises apportent certaines garanties. »

Il y aurait, selon la FIPA, 75 CFA d’entreprise créés ou en projet en France.

La FIPA a publié un guide pratique destiné aux employeurs qui souhaitent créer leur CFA d’entreprise. Elle accompagne également les entreprises dans leurs démarches (voir liens).

Source : www.lavoixdunord.fr